Biographie

Le trio rock indépendant Modest Mouse est formé en 1993 à Issaquah, dans l’état de Washington par Issac Brock (chant et guitare), Eric Judy  (basse) et Jeremiah Green (batterie). Le groupe commence à répéter dans la « Shed », un local de pratique de fortune aménagé par Brock près de la maison mobile de sa mère. Modest Mouse entre ensuite dans les studios Dub Narcotic de Calvin Johnson afin d’enregistrer un premier simple qui est lancé en 1994 sur l’étiquette de Johnson, K Records.

Après être passé sur l’étiquette Up, le trio lance « This Is a Long Drive for Someone With Nothing to Think About » en 1996 de même que le EP live « Interstate 8 » qui paraît également en 1996. Le groupe retourne chez K Records pour « The Fruit That Ate Itself » qui est lancé en 1997. Cet album est suivi, en 1998, de « The Lonesome Crowded West » qui permet à Modest Mouse de finalement percer le marché et de déclencher une guerre chez les étiquettes majeures qui sera finalement remportée par Sony.

Avant de proposer un premier disque majeur, Modest Mouse lance la compilation de pièces rares « Building Nothing Out of Something » sur Up au début de 2000 et plus tard au cours de l’année, « The Moon & Antarctica » paraît finalement sur Epic, une filiale de Sony.

Toujours aussi prolifique, la formation propose le EP « Everywhere and His Nasty Parlor Tricks » en 2001 alors que K Records lance « Sad Sappy Sucker », un disque « perdu »qui devait être le premier effort de Modest Mouse en 1994. De son côté, Brock consacre également du temps à son autre groupe, Ugly Casanova qui offre « Sharpen Your Teeth » en 2002. Le groupe revient en force au début de 2004 avec « Good News for People Who Love Bad News » en plus de s’assurer d’une place sur la tournée Lollapalooza.

Critique de leur dernier album

Mené par l’iconoclaste Isaac Brock, Modest Mouse sévit depuis une bonne dizaine d’années dans les marges du rock indé américain, louchant sur tout ce que l’Amérique a apporté de déviances musicales ; une œuvre qui aura marqué les esprits outre-Atlantique, mais qui peine encore à trouver un public en France.

Avec son lot de bonnes et mauvaises nouvelles, Good News for People Who Love Bad News, sixième album du groupe – et deuxième à paraître sur une major après le contemplatif The Moon & Antarctica – devrait sûrement faire évoluer cette triste situation. Si l’introductif World at Large laisse penser que ces vétérans se sont rangés des excentricités passées en suivant sagement la pop psychédélique et gentiment prétentieuse de groupes comme Mercury Rev, le relief devient heureusement plus escarpé par la suite.

Dans ce labyrinthe, on passe des grooves teigneux hachurés de guitares vivaces (Bury Me with It, The View) à des orchestres de fortune, fomentés en compagnie des vénéneux Dirty Dozen Brass Band, sur lesquels plane l’ombre tutélaire de Tom Waits (The Devil’s Workday ou le parfaitement nommé Bukowski). Des oasis pop (Float on, Ocean Breathes Salty) parsèment ce dédale halluciné, rajoutant à la confusion d’un album dans lequel une boussole et une carte sont souvent nécessaires. 

Clips

Float On :
http://www.sonymusic.com/artists/ModestMouse/video/ModestMouse_FloatOnVidFull_300.asx

The Ocean Breathes Salty :
http://www.sonymusic.com/artists/ModestMouse/video/ModestMouse_OceanBreathesSaltyVidFull_300.asx

Photos

Eric

Isaac

Jeremiah

Mon avis

Un très bon groupe, j'ai flaché. A écouter en urgence.

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