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Lover, You Should've Come Over..

Je rentrais de cours. A midi. En écoutant de la musique. Buckley. Jeff Buckley.

Looking out the door
I see the rain fall upon the funeral mourners
Parading in a wake of sad relations
As their shoes fill up with water

En marchant, sur le chemin que je prends tous les soirs. Sur cette route. La meme. Toujours. Il a suffit que je tourne la tête pour apercevoir les enfants. C'était la récréation. Dans l'école Le Parc. Dans la cours ou je jouais, moi aussi. La meme. Qui ne change pas. Qui reste la meme. En marchant, je pense. Je repense a ces moments passés dans la cours. Les rares moments dont je me souviens. Je jouais a etre un cheval. Mon box, c'etait les buissons. On était cinq ou six a jouer. A faire les chevaux. Dans le cercle tracé au sol, on tournait dans le manege. Avec des cordes a sauter, on fesait un carosse. Avec des yeux, on fesait un rêve.

And maybe I'm too young
To keep good love from going wrong
But tonight, you're on my mind so
you never know

Je passe. Je continue de marcher. Ce chemin auquel je ne pense meme plus. Je vais par la parceque c'est comme ca. Parceque je suis toujours allée par la. Parceque je continuerai d'aller par la. Parceque c'est comme ca.

Broken down and hungry for your love
With no way to feed it
Where are you tonight?
Child, you know how much I need it.
Too young to hold on
And too old to just break free and run

Je ne réfléchis plus. Mes jambes bougent seules. Je marche sans y penser. Je pense a autre chose. Je pense a cette vieille dame que j'ai croisé hier. Celle qui s'était arretée et appuyée sur une borne pour reprendre son souffle. Alors que moi, tous les matins, je cours. Je marche. Je monte et descent les escaliers. Je marche. Je cours. Je respire. Et j'ai tout autant besoin de reprendre mon souffle. Sauf que moi, je ne m'arrete pas.

Sometimes a man gets carried away,
When he feels like he should be having his fun
Much too blind to see the damage he's done
Sometimes a man must awake to find that, really,
He has no-one...

Je respire. L'air frais ne me reveille meme pas. Je somnole. Je rêve. Je ris. Je vais. Je vis. Je regarde les feuilles sur le sol. Morte. Jaune. Rouge. Marron. Déchirée. Ou encore tombante. Voltigeante.
Et ca me rappelle Fantasia.

So I'll wait for you... And I'll burn
Will I ever see your sweet return,
Oh, will I ever learn?
Oh, Lover, you should've come over
Cause it's not too late.

Et est ce qu'Il se dit la meme chose ? Et puis pourquoi j'en viens toujours a penser a Lui ? Et puis pourquoi je parle si souvent de Lui ? Pourquoi ? Ces mots. Ses mots. Si doux.

Lonely is the room the bed is made
The open window lets the rain in
Burning in the corner is the only one
Who dreams he had you with him
My body turns and yearns for a sleep
That won't ever come
It's never over,
My kingdom for a kiss upon her shoulder
It's never over, all my riches for her smiles
when I slept so soft against her...
It's never over,
All my blood for the sweetness of her laughter
It's never over, she's the tear
That hangs inside my soul forever

Parcequ'Il m'enivre. Parcequ'Il est en moi. Parcequ'Il est moi. Parceque je suis Lui. Parceque je suis comme Lui. Et qu'Il est comme moi. Parceque je Le veux. Parceque je le veux. Parceque c'est comme ca.

Oh, but maybe I'm just too young to keep good love
From going wrong
Oh... lover you should've come over...

Allez, je vais m'arreter. Penser. Oui. Mais a autre chose.

Yes, (I) feel too young to hold on
I'm much too old to break free and run
Too deaf, dumb, and blind
To see the damage I've done
Sweet lover, you should've come over
Oh, love I'm waiting for you
Lover, you should've come over
'Cause it's not too late.

A plus tard R.

 

C.

Malade Sysyphus, le Vendredi 26 Novembre 2004, 13:54 Chambre 11 a.m..